Soumission chimique : quelle conduite à tenir ?

Une seule bonne attitude face à une situation avérée ou suspectée de soumission chimique (administration d’une substance à son insu par boisson ou piqûre) : réaliser au plus vite des prélèvements sanguins et urinaires.

Le paramètre le plus important est celui du délai entre les faits (supposés ou avérés) et les prélèvements sanguins et urinaires qui seuls pourront aider à prouver des faits. Plus le temps passe, moins il est possible de détecter une substance. D’une façon générale, au-delà de quelques heures, quel que soit le médicament ou la drogue administré, les analyses sanguines deviennent inutiles.
Dans l’urine, il devient très aléatoire de pouvoir détecter une substance au-delà de 24 heures. Les analyses capillaires ne sont pas nécessaires dans l’urgence.

Ainsi, quel que soit le contexte, même quand les signes cliniques sont modérés, au moindre doute, il est impératif de venir au plus vite aux urgences du CHU pour que des prélèvements sanguins et urinaires soient effectués. À défaut, il faut se présenter dans un centre hospitalier ou un laboratoire d’analyses médicales.
Il n’est pas nécessaire de « déposer plainte » avant de se faire prélever. Les aspects médico-légaux peuvent être régulariser a posteriori.

Chaque minute qui passe joue contre vous !

N’hésitez pas à vous faire accompagner par vos camarades.

Dr H. Caly, Pr Saint-Marcoux, CHU Limoges